Un bonjour aussi rapide qu’un au revoir.

À toi, le papa de mon amoureux.

Tu nous as quitté récemment…

Je suis désolée, que tu sois parti si tôt.

Quand ma grand-mère est décédée, j’ai eu beaucoup de peine, mais j’ai surtout vue ma mère s’effondrer. Elle venait de perdre une partie d’elle, la femme qui l’avais élevée était partie pour toujours. Je me souviens du regard vide de maman au décès de Grand-mère et de l’avoir entendu murmurer ”il n’y a pas un moment dans la vie où on devient prêt à vivre sans sa mère”. Et elle avait raison, pour sa mère mais surtout pour les parents en général. Je suis incapable d’imaginer le jour où je n’aurai plus besoin d’eux, de leur aide, de leurs judicieux conseils, de leur sagesse infinie…

N’empêche que ma grand-mère était très âgée, et que le moment était venu pour elle de partir. Pourtant j’aurais aimé lui éviter cette peine, à maman… Et aujourd’hui je réalise que mon amoureux doit probablement vivre une peine équitable, sinon plus grande encore. Il est jeune, pour perdre son père si tôt… Il a encore tellement à apprendre et il aurait eu besoin d’un guide à travers tout ça.

Je sais qu’il essaie d’être fort, pour sa soeur, pour sa mère, par orgueil aussi, parce que les émotions c’est pas son fort… J’ai peur pour lui, parce que je sais ce que c’est que de garder trop longtemps en soi des émotions négatives. J’aimerais ça pouvoir le faire s’ouvrir, mais ce n’est pas aussi facile que ça en a l’air.

J’ai jamais vraiment cru en Dieu, sachant que tu es croyant, je m’en excuse. Mais j’ai toujours pensé qu’il y avait une place quelque part pour les âmes des corps qui se sont éteints. J’espère que tu veilles sur lui, d’où tu es. Parce qu’il a besoin de toi et il en aura toujours besoin.

Merci, d’avoir élevé cet être extraordinaire. Je l’aime, du plus profond de mon être. Il est doux, sans malices et plein de bonnes intentions. Je crois que le rêve de chaque parents est d’amener leur enfant à devenir un être accompli et c’est exactement ce que vous avez faits, sa mère et toi. Tu peux être fier de lui, crois-moi, il a le coeur à la bonne place.

J’aurais tellement aimé apprendre à te connaître, mais le temps ne nous l’a pas permis. J’ai eu la chance d’entendre un récit de ta vie, remplis de hauts comme de bas, te rendant encore plus humain à mes yeux. Tu as de la chance, d’avoir semé autour de toi tant de bien, tant de réconfort, tant d’aide, mais surtout tant d’amour. Je crois que même sans t’avoir entièrement connu, je peux dire que tu m’inspire et j’admire beaucoup le chemin que tu as pris.

Je te souhaite un bon voyage, et je n’ai pas besoin d’avoir la Foi pour espérer avoir la chance de recroiser ta route à nouveau, là où les âmes ne meurent jamais.

Mon chum aurait voulu que je sois quelqu’un d’autre…

Je sais pas si c’est la couleur de mes cheveux, ou mes piercings qui sont pas situés aux bons endroits, ou mes tattoo trop nombreux ou trop peu nombreux, ou le fait que je sois pas shapé comme un model de victoria’s secret…

Je sais pas si c’est moi qui me fait tout un plat avec rien, ou si c’est normal de me sentir insuffisante quand mon chum aurait envi que je sois tout ce que je suis pas.

Si c’est normal de me sentir insuffisante à voir la fréquence à laquelle il se tappe de la porno et le genre de porno qu’il se tappe également. De savoir que moi, ces filles-là, je leur ressemble aucunement. Que je suis loin d’être aussi wild, que je suis loin d’être aussi belle, que je suis loin d’être aussi cochonne… De me dire que je lui donne tout ce que j’ai à donner et que je me respecte et que d’avoir une fille qui t’aime, qui est placé dans la vie, qui a de l’ambition et qui se respecte ca devrait lui suffire.

Si c’est normal d’espérer un jour avoir assez d’importance pour qu’il remplace la fille à moitié nu dans son fond d’écran de cellulaire par une photo de moi qui ri. Ou juste d’espérer qu’il accepte d’afficher notre relation sur les réseaux sociaux. Je sais, c’est con, mais de ne pas avoir peur de s’afficher à tous les gens qu’on connait, il me semble que c’est important. Si c’est normal de pas trouver ca normal cette façon de matérialiser la femme.

J’ai toujours pensé que l’amour avait pas de prix, mais c’est en trin de me coûter mon estime et il me semble que c’est cher payé pour quelques moments de bonheur.

J’ai eu envie de cette relation-là si longtemps. Et j’ai donné, je veux dire, je me suis battu pour que ca fonctionne. Je me suis battu pour arriver à mettre au point le tout. Je me suis battu au nom de l’amour pis je me rend compte que je me suis peut être battue toute seule. J’avais tellement envie que tu sois à moi que je me suis laisser croire que j’étais celle qui te fallait.

Et c’est peut-être pas le cas.

T’as peut-être juste besoin de plus.

Ou simplement besoin de différent, mais pas de moi.

Conseil à la moi du passé

Si je pouvais remonter dans le temps, quelques années derrières seulement, quatre ans pour être exacte…

Il y a un tas de trucs que j’aimerais te dire, juste pour soulager un peu le creux au fond de ton cœur. Il y a un tas de gens de qui j’aimerais te mettre en garde, juste pour éviter la peine et la déception que tu vas vivre les quatre prochaines années. Mais je ne le ferais pas, je changerais rien. Ça peut paraître féerique, de dire que ma vie n’a pas besoin de changement, mais c’est simplement par réalisme que je dis ça aujourd’hui.

Je ne suis pas prête à dire que je n’en ai pas bavé au cours des dernière années, parce que Dieu sait que des bas j’en ai eu plus que des hauts. Pourtant, j’suis pas morte. J’suis pas morte et surtout, aujourd’hui, ça va bien.

Il va te faire du mal. Je te le jure, tu ne sais pas à quel point offrir ta virginité à cet homme te fera souffrir au cours des années à venir. Il va t’en faire baver sur un esti de temps. Et pas par méchanceté, je suis même prête à parier qu’il ne s’en rendra même pas compte. Tu vas l’aimer. Tu vas l’aimer tellement fort que tu vas faire des choses impensables pour lui, que tu vas être une personne que tu n’es pas pour lui, que tu vas vivre des émotions négatives qui feront de toi une personne que tu n’as pas envie d’être, tout ça pour lui. Il va te faire douter de toi alors que le doute en soi n’a jamais vraiment fait parti de ta vie quotidienne. Tu vas te remettre en question pour lui, tu vas penser bien trop de fois qu’il te manque quelque chose pour le garder près de toi, que c’est de TA faute.

Je te promets que c’est pas ta faute. Je te promets qu’il a juste besoin de temps, que ça le submerge un peu tout ça, qu’il se sent un peu étouffé par cette relation, qu’il n’est pas prêt tout simplement. J’te jure que ça n’a aucun lien avec toi, cette fois-ci c’est vraiment lui. Te décevoir ça il va savoir le faire à merveille, mais te montrer qu’il tient à toi sera plus difficile. Tu as des qualités en or, tu vas aller très loin crois-moi. Aies confiance en toi, parce que je te promet que tu peux atteindre tous tes objectifs. Tu vas les atteindre aussi, ne craint pas.

N’abandonnes pas, s’il te plaît. Ne lâches jamais prise sur ce que tu convoites ma belle parce que ce n’est qu’une question de temps avant que tu l’atteigne. Laisses-lui du temps, je te jure que ça va en valoir la peine. Je te promets qu’il va te rendre tellement heureuse, il a juste besoin de grandir un peu. Ne crois pas aux contes de fées, mais crois en l’amour. Je te promets qu’il existe et qu’il est à porté de mains.

Aies moins de rancune. Les gens, même ceux que tu n’aimes pas, te feront grandir et de grandir te permettra d’avancer. Assumes tes choix, ceux que tu aimes les assumeront avec toi. Soutiens-le, peu importe, s’il te plaît. Aides-le à traverser les moments difficiles qui l’attendent. Il ne le dira peut-être pas, mais il aura besoin de toi. Il aura besoin que tu rayonnes de bonheur pour deux, il aura besoin de rire comme seul avec toi il peut le faire, il aura besoin d’aimer et je te promets que son amour vaut les épreuves qu’il t’a fait endurer.

Donnes-toi du temps un peu, pour apprendre à t’aimer de ton côté et reviens vers lui une fois fin prête.

Dis-lui que tu l’aime, tu seras étonnée de l’entendre te le dire en retour.

Deux cicatrices dans le dos et une amie en moins.

J’ai pour dire que l’amitié y’a rien de plus vrai. Qu’en amitié la loyauté c’est pas mal tout ce qui compte. Que les amis c’est la famille qu’on a choisi pour soi, ce sont les frères et les sœurs que la vie a mise sur notre chemin malgré la biologie. J’ai toujours été 110% dévouée dans mes relations. J’suis le genre de personne qui en a beaucoup, des amies, un peu de toutes les sortent. En passant par les bizarroïdes, les folles, les artistes engagées, les plottes à puck et même les poètes incomprises.

Au secondaire j’étais du genre à faire le tour des clans à la cafétéria et dire bonjour à chacune des tables, parce que je m’impliquais beaucoup et que ça me permettait d’avoir un large réseau. On dit que les amis viennent et partent, j’ai longtemps cru que les miens resteraient pour toujours. J’me suis trompée faut croire.

Le temps change les gens, puis parfois, certaines choses changent à un point tel qu’on en perd l’essence. Quand quelqu’un ne partage plus les mêmes intérêts ou les mêmes valeurs que nous, la meilleure option est parfois d’abandonner. Avec le temps j’ai appris à lâcher prise et à laisser partir ceux qui ne méritaient plus leur place. Pas nécessairement par punition pour eux, mais simplement par respect pour ma personne et pour mes valeurs.

Le changement n’est pas une mauvaise chose en soi, ça a ses bons comme ses mauvais côtés. Et de changer ne fait pas d’une bonne personne une moins bonne personne, tout comme la couleur d’un objet n’en change pas son utilité. Mais souvent ça change la perception qu’on en a, parfois pour le mieux, d’autres fois non. Avec les amis c’est un peu la même chose, l’évolution de chacun nous ouvre les yeux, permettant ainsi d’avancer ensemble vers la même direction, ou alors d’avancer séparément à travers différents chemins. Un chemin ne vaut pas mieux qu’un autre, j’ai pas envie de dire que j’ai réponse absolu sur tout, simplement que certains chemins m’intéressent moins que d’autres.

De marcher devant toi, aujourd’hui, sur le même chemin, c’est pas nécessairement ce qui me met le plus en confiance après les derniers mois. Il fut un temps où t’avoir derrière moi me permettait d’avancer sans craintes, sachant que tu m’attraperais s’il m’arrivait de tomber. Aujourd’hui, j’ai plus l’impression que de tomber serait le résultat du coup que tu m’aurais impunément attribué dans le dos. J’te permettrai pas de me faire un autre croche-pieds, j’te permettrai pas de me retarder à nouveau dans mon cheminement, j’te laisserai pas t’interposer entre ma destination et moi-même, pas une autre fois non.

Pile ou face

J’ai encore fait une crise la semaine passée. Une bébé crise là, rien de bin bin too much, mais juste assez pour dire que j’ai un peu pété ma coche. J’aimerais dire que j’abuse un peu des fois, parce que ce serait plus facile de me dire que c’est moi qui capote pour rien que d’accepter que j’ai vraiment des raisons de m’inquiéter. Avec toi c’est mi-chaud mi-froid, on dirait qu’on sait jamais sur quel pied danser. J’avoue que pour toi ce doit être pareil avec moi aussi, susceptible comme j’suis tu dois souvent marcher sur des œufs. C’est mélangeant j’t’avouerais, de t’avoir dans ma vie. En même temps j’dois admettre que j’t’échangerais pour rien au monde.

J’suis tellement insécure, sérieux, j’comprends pas moi-même à quel point. Pourtant j’suis pas d’même dans vie, j’suis pas gênée pour cinq cennes pis j’suis pas du genre à manquer d’confiance en moi. Avec toi c’est toujours le monde à l’envers. J’suis rouge comme une tomate, j’suis muette comme une carpe et stressée comme un bébé chihuahua! C’est pas compliqué, tu m’fais d’l’effet. Bin gros à part de ça. J’me reconnais pas quand j’suis avec toi, pis d’un autre côté j’suis pourtant jamais aussi moi que quand t’es là. C’est étrange ce que ça fait, l’amour.

J’ai toujours été du genre assez indépendante. J’fais mes affaires à mon rythme, de mon bord, sans jamais nécessiter l’aide ou la présence de quiconque. Pourtant toi, non seulement j’ai toujours envie d’être avec toi, mais en plus quand t’es là j’peux pas faire autrement que d’être blottie contre toi comme une sangsue. J’dois tellement être une plaie… J’suis désolée pour ça. C’est que j’ai besoin de sentir que ça s’enligne comme il le faut nous deux, pour une fois. J’ai besoin de sentir que ça s’en va vers de quoi d’un peu plus sérieux. C’est pour ça que j’me pends a ton cou d’même, parce que tant que j’saurai pas où ça s’en va j’aurai toujours de la misère à lâcher prise sur toi. D’un coup que tu reviennes jamais, t’sais.

Sérieux j’suis pas folle, j’te le promets. Et j’suis pas du genre à être possessive non plus, j’vais te laisser respirer pis tu vas pouvoir faire tout ce que t’as envie de faire pareil. On dirait que j’t’étouffes présentement parce que j’peux pas te laisser partir, mais le jour où les choses vont êtres claires entre nous j’te promets de pas être une Mégane. J’te promet que tes amis tu vas pouvoir les voir quand tu veux, que j’vais te laisser sortir boire avec eux, que t’iras bin aux danseuses si ça te chantes et que ça va me passer 300 pieds par dessus la tête. Ok, peut-être juste 100 pieds par dessus la tête, mais pareil.

En gros ce que j’essaies maladroitement de te dire c’est que j’t’aime. Je t’aime et j’suis là pour rester, j’ai juste besoin que tu m’dises que j’roule pas à sens unique.

Ce serait facile, un peu comme toi.

J’ai jamais fait dans le simple, je me suis toujours compliqué la vie pour rien. Me rajouter des obstacles à des tâches qui semblaient relativement easy a toujours été ma spécialité. J’ai toujours eu l’impression que tout était plus difficile pour moi, d’un autre côté j’ai jamais vraiment voulu jouer dans le facile, c’était pas assez challengeant.

Ça aurait été facile tu sais, de tourner la page et faire comme si rien était jamais arrivé. Ça aurait été tellement plus simple de me dire que le passé c’est le passé et que le présent c’est la porte du future, mais non. J’suis pas comme ça moi, j’ai jamais vraiment fait les choses simples. T’sais, pour moi ça a toujours été plus simple de crisser le monde dehors de ma vie que de les laisser entrer. J’ai toujours eu bin gros de la difficulté à me faire des amies proches.

J’suis le genre de personne qui se met à part toute seule, par elle-même, volontairement. Encore aujourd’hui, la fille est à l’Université et craint par dessus tout les travaux d’équipe. J’veux dire le monde sont là, à se faire des eyescontacts pis à se présenter à gauche et à droite pour se trouver un partenaire de recherche et puis t’as juste moi, assise dans un coin à éviter tout regards et à faire un travail de 30 pages toute seule comme une grande. J’ai beaucoup d’amies, j’suis pas lonner détrompez-vous, c’est juste qu’un entourage en or j’en ai déjà un et j’ai pas besoin de plus.

Faire confiance aux gens c’est pas mon fort, mais quand j’aime, j’aime jamais à moitié. C’est tout ou rien avec moi, ça a toujours été comme ça. Puis quand quelqu’un que j’aime me fait de la peine c’est plus facile de le foutre à la porte que de dealer avec mes émotions. C’est pour ça que j’te dis que ce serait facile de tourner la page, mais que j’suis juste pas capable. J’suis méchante, pis tu le sais, quand mes émotions sont en jeu j’ai bin de la misère à gérer.

J’veux pas être la méchante, j’ai assez donné au secondaire, j’ai assez été la bitch queen de l’école, j’veux plus donner là dedans. C’est juste que de repenser à ce qui a été fait et dit par la suite, ça rend le pardon un peu plus ardu. Ça rend la civilisation et le savoir vivre un peu plus difficile d’atteinte aussi. J’m’ennuie mois aussi tu sais, les bons moments, les fous rires, les insides, la complicité qu’on a créée, tout ça je l’oublies pas. C’est juste que par dessus ça y’a une couche bin épaisse de tout le reste et j’trouve ça vraiment hard de get over it.

Tout le monde à droit à une seconde chance et toi aussi, je le pense vraiment. Je vie par cette philosophie de vie qui dit que les gens changent pour le mieux, mais avec toi j’suis désolée mais cette seconde chance là j’suis pas capable de te l’offrir. C’est au dessus de mes forces, de me dire que je dois pardonner sans cesses. J’ai le dos large en esti pis j’ai eu le cœur gros longtemps, pis de pardonner des affaires que tu m’aurais jamais pardonné, toi, je trouve ça abusé.

Au revoir à ma meilleure amie

Salut, ça fait bizarre d’écrire sur toi quelque chose de négatif. On a toujours été super proches toutes les deux. T’étais ma meilleure amie et j’ose croire que j’étais la tienne. C’est con, un peu, qu’on se soit chicané pour une connerie demême. L’humain est tellement mal fait, l’orgueil ça tellement de pouvoir sur nous, c’est comme une tornade qui dévale et ramasse tout sur son passage. C’est fou, de voir que de quoi de petit peut dégénérer à ce point.

Cet été j’ai perdu une de mes meilleures amies.

Pis j’vie relativement bien avec ça, ironiquement.

C’est toi qui avait besoin d’une pause de moi et c’est moi qui a besoin que la pause dure un peu plus longtemps. J’pensais jamais dire ça un jour, mais j’ai pas besoin de toi. Wow, pas besoin de ma meilleure amie, depuis quand la Terre s’est-elle arrêtée de tournée comme ça? C’est pas méchant, loin de moi l’idée de vouloir te punir pour ce qui est arrivé, j’ai pas de rancune envers toi, mais j’suis juste pas capable. Pas capable de faire semblant, de faire comme si notre amitié était toujours intacte, de faire comme si j’étais bien avec moi-même de passer par dessus ce qui s’est passé pis assumer qu’on revienne derrière en un claquement de doigts. Cet été j’ai eu des hauts et des bas comme une montagne russe sans fin, honnêtement ça a été super difficile à gérer émotionnellement parlant. Malheureusement, les circonstances font que t’as fait parti de mes pires moments de l’été et que t’as brillé de ton absence dans mes meilleurs. C’est plate mais c’est ça pareil, pis ça m’a juste fait réalisé que c’est comme si avec toi dans ma vie ça allait pas bien et que sans toi j’avais aucun problème à être heureuse.

J’avais jamais cru un jour que quelque chose du genre arriverait. J’ai toujours été du genre à penser que l’amitié c’était pour la vie. Que mes amies c’étaient de vraies amies, qu’elles étaient là pour rester, qu’elles faisaient malgré elles partie intégrante de ma famille.

Mais la vie étant ce qu’elle est, on n’a pas pu faire autrement que de se chicaner. T’sais, avoir des disputes y’a rien de plus normal dans une amitié, mais là ça a comme escaladé trop vite et trop haut et c’est devenue hors de contrôle. Gérer des émotions fortes, j’ai bin d’la misère avec ça, surtout quand j’suis super investie émotionnellement. Et mes amies je les aime d’amour, alors de vivre tout ça et de s’être dit des choses aussi méchantes d’une façon aussi détachée, c’est irreparable pour moi.

J’suis désolée, je sais que t’as fait des efforts et que piler sur ton orgueil c’est un grand pas pour toi. J’suis navré que ça ait pas donné le résultat que tu voulais. Je sais que t’as l’impression de te faire rejeter le blame sur le dos pour ce qui s’est passé, j’veux que tu saches que c’est pas le cas. T’as raison, notre amitié est brisée, pis c’est rendu un peu malsain sur les bords notre affaire. J’suis désolée sérieux, que tu te sois sentie comme ça. Que t’aie sentie que t’étais pas suffisante ou que j’te mettais de la pression pour être parfaite, ça n’a jamais été mon intention. Honnêtement j’pense que cette pression là tu te l’ai mise toute seule, j’t’ai toujours dit que t’avais pas besoin d’en faire autant pour être à la hauteur des attentes des gens, pis je le crois encore. 

Those who matter don’t mind and those who mind don’t matter. 

Tes amies, on en a toujours rien eu à foutre que tu sois parfaite, ça n’a jamais été important pour nous. J’ai toujours eu l’impression d’être une bonne amie, que j’avais ton back no matter what… I guess que j’étais peut être juste pas la bonne amie pour toi. J’ai toujours eu l’impression de t’encourager dans ta réussite et d’être fière de ce que tu accomplissais et du chemin que tu faisais au fil du temps. J’suis désolée que tu ne te sois pas sentie valorisée là dedans, j’ai jamais voulu ça. 

Je m’excuse, que les autres filles t’aies rejetté, c’était vraiment pas mon intention encore une fois, mais je ne prendrai pas le blâme pour des décision qui ne m’appartenaient pas. Et j’aimerais que tu saches que je les ai encouragé à te parler et que jamais j’ai essayé de les placer dans une situation où elles devaient prendre position entre nous deux. Je crois qu’avec elles, tu t’es un peu isolée par toi-même et qu’aucune d’entre vous n’étaient prêtes à faire le nécessaire pour rejoindre l’autre à mi-chemin, mais ça c’est ma perception de la chose. 

Je sais pas quoi te dire, j’suis contente que tu veuilles travailler sur toi, et tant mieux si ça t’as permis de renouer les liens avec tes autres amies. Je sais que t’es bien entourée, j’suis contente pour toi. 

Je te souhaite le meilleur, sincèrement.

-Ta pref

Les feuilles tombent et moi dont

Maman.

Je dois dire que pour une fois j’ai envie d’écrire sur quelque chose de positif. Parce que dernièrement dans ma vie, j’te dirais que du positif il y en a pas mal. Il me rend heureuse maman. Si tu savais Oh combien de fois j’ai eu envie de pouvoir te dire ça. Mais cette fois-ci c’est le cas, il fait de moi une meilleure personne. Du moins, avec lui, j’ai envie d’être le meilleur de moi-même.

Je sais qu’il est plutôt différent. Je sais qu’on est pas mal extravertie dans la famille et que ça te surprend qu’il soit plutôt introvertie comme personne. Je sais qu’il a un peu l’air bête, mais j’te promet que c’est un amour quand il s’ouvre un p’tit peu. Maman j’veux pas que tu t’inquiète pour moi. Il m’a fait beaucoup de peine dans le passé, mais aujourd’hui j’ai décidé de vivre dans le présent. Et présentement il prend soin de moi. J’suis entre bonnes mains maman.

Je l’aime.

Je sais qu’il a l’air de rien comme ça, avec sa difficulté à affiler plus de 5 mots un à la suite de l’autre. Il a juste besoin de se faire brasser un peu, de se faire sortir de sa zone de confort. C’est une personne étonnante, tu sais. Plus j’apprend à le connaître et plus j’suis agréablement surprise. Il est talentueux, passionné, impliqué, curieux…

Maman il est tellement beau, tant de l’extérieur que de l’intérieur. Il est plein de ressources et bon dans tout ce qu’il entreprend. Il a de la suite dans les idée, il est entêté, il ne baisse jamais les bras. 

Tu sais mom, j’te demande pas de faire confiance comme ça les yeux fermés à un étranger, du jour au lendemain. J’te demande de me faire confiance à moi, je sais ce que je fais. Et lui, j’lui fais confiance.

J’suis prête maman, j’vais tomber fort.

Et dans le pire des cas, j’frapperai le sol.

Année différente, situation identique.

Trois ans, trois ans de niaisage. Trois ans de “y’a peut-être changé” et de “finalement c’est le même criss de trou d’cul”. On dirait que j’apprend pas. J’veux dire, j’tu conne? Y’as-tu des cellules dans tête qui m’manque à force d’avoir fummé un joint d’trop une fois de temps en temps? Parce que me semble que j’t’une fille assez bright dans vie. T’sais, j’ai toujours eu des notes quand même pas pire à l’école. J’ai une culture générale assez riche. J’ai une logique allumée et de la réparti en veux-tu en v’la!

Tout ça et pourtant j’suis là, la bouche ouverte à baver devant lui, à me noyer dans ses yeux et ses p’tites attentions, à me questionner nuits et jours sur où c’est que j’men vais dont avec c’te relation-là! C’t’un cul-de-sac, pire que ça, c’t’un rond point. T’avance jusqu’à temps que tu frappe un mur pis BOOM, ne passez pas go, ne réclamez pas 200$ et retour à la case départ. Un peu plus pis tu payes la taxe scolaire en passant!
Le pire dans tout ça c’est que j’y crois encore. J’y crois encore tellement fort. J’suis là à m’dire que plus jamais j’vais retomber pour lui, mais en même temps j’me chante à tue-tête du Withney Houston en me préparant pour notre prochaine date. J’ai le I will always love you de tattoué dans le front quand il me parle, expliquez-moi ce qui se passe s’il vous plait.

J’pensais pu avoir à revivre ça et pourtant j’suis encore là, ici, à la même criss de place qu’il y a trois ans. Ça avance pas mon affaire. J’m’investie, oui oui. J’m’investie et j’fais les efforts nécessaire et j’met mon coeur à découvert comme s’il était indestructible. Mon p’tit coeur scotch-tappé à force d’avoir été trop souvent abîmé…

Où est-ce que ça s’en va tout ça? Pouvez-vous bin m’le dire? Quand est-ce que j’me suis donné le droit d’accepter d’être une option?

Questions sans réponses.

Des efforts à petite cuillère.

Ça fait que je vous annonce que la semaine dernière j’ai comme eu un court circuit pis bin ça un peu viré en crise. Ça faisait un peu plus qu’une semaine qu’on s’était pas vue mon plus plus et moi, j’m’ennuyais bin gros comme vous devez vous en douter. Et comme il prenait pas contact avec moi, après une couple de jours de ”j’vais attendre qu’il me texte en premier”, j’ai décidé de faire les premiers pas pis de l’inviter à la maison. Évidemment, il a dit oui. Donc deux jours plus tard, on passe la soirée ensemble.
Et c’était une très belle soirée, genre on a parlé bin gros, on a ri, on s’est collé, bref c’était vraiment agréable comme soirée. C’est le genre de gars qui te fais toujours douter, t’sais, parce qu’il est pas bin bin engagé dans la relation pis qu’il est pas super démonstratif. Ça fait que chaque fois qu’on est pas ensemble, j’suis là à capoter un peu trop et m’dire qu’y m’apprécie pas. Sauf que c’est aussi un gars pas mal transparent, si y’a pas envie d’être là, ça se sent. Et avec moi j’ai jamais eu l’impression qu’il avait pas envie d’être là. Quand on est ensemble j’me sens toujours bien et peu importe les craintes que j’peux avoir, elles disparaissent dès que je le vois. Parce que quand il est là, j’doutes pas, je sais que ce qu’on partage c’est vrai.

Mais ça change pas le fait que le reste du temps bin j’me sens tout pognée dans mes tourments, pis bin j’aime pas ça. Alors j’ai décidé de lui en parler, t’sais avec le temps j’me suis dit que j’étais rendue assez vieille et mature pour discuter de mes préoccupations, faque je l’ai confronté. Puis, me connaissant, émotive comme j’suis, bin disons que ça moins bien sortie que je l’espérais. Les grosses larmes, les sanglots pis toute, les ”tu t’criss de moi” à tour de bras pis les ”laisses-moi toute seule” entre deux reniflements. Le gars était juste sans mots, sérieux, et j’peux pas lui en vouloir, j’veux dire j’ai pété ma coche sur un gros rien. Il a dû se sentir pas mal impuissant, lui qui est tellement bon dans le gérage d’émotions en plus, not. Ça fait qu’après avoir essayé, maladroitement, de me consoler, il a juste lâché prise et a décidé de crisser son camp.

Vous auriez payé pour voir ma réaction.

La fille ça fait dix fois qu’elle lui dit de décrisser, il se prépare à partir, pis j’pète ma coche. ”J’peux pas croire que tu t’en vas demême”, ”voyons donc que tu m’laisse toute seule”, ”t’as pas d’allure de partir comme ça”, ”c’est ça vas-t’en”, ”j’veux pas que tu t’en aille”, pis mon préféré ”s’il te plaît, reste”. Il devait être mêlé en maudit, mais il est quand même resté pis on a dormi collés collés. Laissez-moi vous dire que le lendemain matin j’me sentais un peu conne. J’veux dire, j’ai fait ce que j’ai fait et j’ai réagi de la manière que j’ai réagi parce que j’me sentais pas bien et j’avais besoin d’extérioriser ça un peu, mais pareil. C’était poussé. Alors oui, j’me sentais pas mal cheap

Ce qui est sweet c’est que lui m’a pas pentoute faite sentir cheap, il a même dit qu’il me comprenait et surtout, qu’il allait faire des efforts, histoire que j’me sente moins insécure quand on n’est pas ensemble. Des efforts. Résultat ; ça fait trois jours qu’on s’est pas vue, trois jours que j’ai pas de nouvelles, trois jours que je joue à ”attendre qu’il me text en premier” sans jamais rien recevoir.

Grosse déception j’dois vous avouer..